Skip to main content

À vous, parents !

Emilia Sichili - école élémentaire 97 Pyrénées

En avril 2021, nous avons rencontré Emilia Sichili, déléguée des parents de l’école élémentaire 97 Pyrénées. Ensemble, nous avons parlé de la Cité Éducative et de ses projets.

Que veut dire « être parent délégué d’une école de la Cité Éducative » selon vous ?

Je dois représenter les besoins des parents de l’école élémentaire Pyrénées pendant les réunions de la Cité Éducative. Par ma participation, je les intègre dans un projet plus vaste qui les concerne. De nombreux projets peuvent être créés grâce à la participation des parents au projet. Quelques réunions ont d’ailleurs déjà eu lieu.

Vous avez participé au Groupe opérationnel « Co-éducation et parentalité » le 1er février 2021. Comment ça s’est passé pour vous ?

C’était en présentiel, au collège Pierre Mendès France. Nous avons fait une grande table ronde, où tous les acteurs de la Cité Éducative étaient représentés. Pour la première fois, une véritable place était donnée aux parents.

Après la présentation du Groupe opérationnel, nous avons été séparés en groupes de travail pour parler des besoins, des demandes et des attentes des parents de nos écoles. Cela nous a permis d’identifier ce qu’il manque pour trouver des solutions. Je pense que nous sommes sur la bonne voie pour continuer à faire vivre ce projet.

Je suis prête à participer à d’autres Groupes opérationnels. À celui sur l’apprentissage des sciences, par exemple. Je voudrais qu’un pas en avant soit fait pour les jeunes filles du 20ème, pour qu’elles se rapprochent des formations d’excellence. J’aimerais réfléchir à des façons d’attirer les filles vers les métiers scientifiques. Il faut casser le cliché des hommes dans les sciences : une femme peut réussir aussi bien qu’un homme dans ces disciplines.

Après cette réunion, avez-vous des idées d’actions concrètes ?

Il y a un besoin très important d’accéder au numérique. Le numérique nous permet de toujours garder un lien avec l’école et de bénéficier de services. D’ailleurs, pendant le premier confinement, l’école élémentaire Pyrénées a reçu 20 tablettes.
Nous commençons déjà à travailler sur la prise en main de l’ENT, car le confinement a montré que beaucoup de familles n’étaient pas à l’aise avec son utilisation. J’ai demandé au directeur de l’école et aux autres parents élus d’identifier les familles qui sont en difficulté par rapport à cet outil. Leur réponse permettra de mettre en place des moyens pour les aider.

Je pense aussi qu’il faut réfléchir à des modes de garde d’enfants pendant le télétravail. Comment permettre aux parents de faire garder les enfants ? Si les classes sont fermées au premier cas de Covid, quid des enfants ? Comment se préparer à ces nouvelles demandes qui vont devenir récurrentes ?
La fracture numérique et la parentalité, c’est essentiel.

Comment voyez-vous l’évolution du projet de la Cité Éducative ?

La Cité Éducative des Portes du 20ème doit se démarquer, avec des résultats concrets dans nos quartiers et nos écoles ! Ses actions pourraient même inspirer d’autres programmes qui lui ressemblent.
La Cité Éducative permet de relier tous les parents aux partenaires éducatifs. Ce partage doit continuer. Montrons à nos enfants que l’école leur permet de développer un esprit libre, en portant le même message.

Tous les parents doivent aussi se sentir à l’aise en franchissant les portes physiques et virtuelles de l’école. Certains parents se sentent encore jugés par l’école. Ils se sentent jugés parce qu’ils n’ont pas les codes et sans les codes, on se sent à l’écart. Il faut inviter les parents à les découvrir. Le ressenti des parents face à l’école touche directement les enfants.
Il y a enfin la question de la barrière de la langue. Quand un enfant apprend la langue à ses parents, les rôles sont inversés, ce qui peut créer une inquiétude chez les parents. Il faut renforcer la communication entre l’école et la famille, en passant, pourquoi pas, par les enfants eux-mêmes.

Si on mobilise toutes nos forces, nos énergies et des fonds, on peut y arriver ! Le quartier commence déjà à évoluer. On espère voir de vrais progrès sur le territoire l’année prochaine.